Votre enfant est maintenant capable d’aller à la découverte de son monde au gré de ses envies. Il touche à tout, sans filtre, sans avoir conscience des dangers (objets coupants, four …).
Lorsque l’enfant commence à se déplacer à quatre pattes ou en marchant, aux alentours de ses
1 an, ces situations sont très nombreuses. Ce qui ne manque pas de susciter quelques sueurs froides.
L’enfant va alors se confronter au cours de sa journée à de nombreux interdits : “Ne cours pas ! Ne touche pas à ça ! Ne cries pas ! …”. Au quotidien, cela crée un environnement sous tension qui est épuisant pour l’enfant comme pour ses parents. Nombre d’entre eux souhaitent revenir à une éducation bienveillante !
Sommaire
- Un monde de négation qui va à l’encontre d’une éducation bienveillante
- L’éducation bienveillante : comment la pratiquer ?
- L’éducation bienveillante : une histoire de compréhension
- Valorisez les actions adaptées
- Droit à l’erreur !
Un monde de négation qui va à l’encontre d’une éducation bienveillante
Au cours de sa journée et dans ses différents environnement (la maison, chez des amis ou encore au square…) l’enfant baigne dans un monde de négation. En tant qu’adulte, il est difficile de se rendre compte de cela lorsqu’on est embarqué dans le quotidien.
Lorsque sa sécurité est en danger il est, bien sûre, très important de poser l’interdit sans hésiter. Toutefois, dans de nombreuses situations du quotidien, la formulation de vos phrases ainsi que votre posture peuvent renverser la tendance. Changeons de perspective et regardons à travers les yeux de l’enfant !
A tout moment dans son éducation et particulièrement pendant la période d’opposition de l’enfant soyez à son écoute et montrez lui que vous êtes présent pour lui.
L’éducation bienveillante : comment la pratiquer ?
Je vous propose quelques exemples concrets pour aller vers une éducation bienveillante :
- “Ne touche pas à ça !” : il est possible de proposer une alternative à l’enfant, c’est-à-dire de le guider plutôt que d’être dans une posture de contrôle. “C’est interdit de toucher à ça, par contre tu as le droit de jouer avec ceci”.
Ainsi, vous lui laissez la possibilité de trouver une répondre à son besoin de manière adaptée. - “Ne me dérange pas !” : “Je termine ce que je suis en train de faire et après on jouera ensemble”.
Ainsi, vous lui indiquez que vous le prenez en considération et que vous lui demandez un peu de temps pour être pleinement disponible pour lui. - “Calme-toi !” : Les jeunes enfants sont pleins d’énergie, ils ont besoin de se dépenser peu importe le moment et l’endroit ! Y compris dans les salles d’attentes ! Il n’y a pas de secret pour ce genre de situation il va falloir ANTICIPER en faisant un tour au parc avant d’aller à votre rendez-vous par exemple.
Que signifie être “calme” pour un enfant ? Comment faire ?
Observez sa réaction. Par exemple, s’il ne tient pas en place vous pouvez lui dire : “Je vois que tu as besoin de bouger, je te propose …”. Montrez lui que vous voyez ce qui se passe pour lui, cela va lui permettre de se sentir compris et vous aurez pu apporter une réponse à son besoin.
L’éducation bienveillante : une histoire de compréhension
Pour les enfants comme pour les adultes : lorsque le cerveau reçoit une information il la traite en fonction des mots qui ont été prononcés. Un exemple qui a fait ses preuves : si l’on vous dit de ne pas penser à un hippopotame. A quoi pensez-vous ? … Un hippopotame ! c’est inévitable ! Vous n’y pouvez rien, votre cerveau est aux commandes ! Sur le même principe, lorsqu’on dit à un enfant de moins de 2 ans “Ne cours pas !” son cerveau va retenir principalement : “Cours” car il comprend encore difficilement la négation. Dire à l’enfant ce qu’il peut faire sera donc plus efficace :
- “Ne cours pas !” peut être remplacé par “On marche”
- “Ne t’éloigne pas !” peut être remplacé par “Tiens moi la main”
Il ne faut pas oublier également qu’au cours de son éducation l’enfant fait ses apprentissages à travers son corps, c’est ce qui lui permet d’intérioriser la règle. S’il soulève et repose votre vase préféré en vous regardant droit dans les yeux ce n’est pas dans le but de vous défier ! C’est une manière de comprendre, à travers le geste, ce qui est interdit. La répétition de la règle va avoir également toute son importance car l’enfant fait ses apprentissages à travers le temps, ce qui demande beaucoup de patience.
Valorisez les actions adaptées
Comme nous l’avons vu, au cours de la journée, les occasions d’être dans la négation et de se mettre hors de soi sont nombreuses. Pour un jeune enfant en pleine construction de sa confiance en lui et de son estime de soi, être confronté à tous ces interdits peut être frustrant.
Sur le long terme, il peut être difficile pour lui d’avoir l’envie même de collaborer. Il aura l’impression de mal faire tout ce qu’il entreprend. Encourager les comportements adaptés est donc très important. Sans en faire trop, vous lui montrerez que vous avez confiance en ses capacités.
Droit à l’erreur !
Tout ceci, n’est bien sûr qu’un idéal, la réalité est parfois bien différente. Certains jours, on a juste envie d’envoyer valser toutes ces belles idées et l’on est rattrapé par l’énervement, la colère…
Il faut aussi se laisser le droit à l’erreur, rien n’est définitif et vous pouvez en reparler avec votre enfant “J’étais en colère parce que … je suis désolé…”. Contrairement aux idées reçues cela ne vous place pas dans une position de “faiblesse”. Votre enfant apprendra ainsi que tout le monde peut faire des erreurs et qu’elles peuvent être réparées : c’est aussi cela l’Education bienveillante.
Quittez ce monde de négation ! Nous avons vu qu’au début de la vie la négation est difficile à intégrer pour l’enfant ! Prenez tout de suite de bonnes habitudes avec une éducation bienveillante ! Avec de l’entraînement et de la persévérance vous parviendrez à donner une autre tonalité à votre quotidien et à celui de votre enfant. Vous aborderez les situations de manière plus sereine et avec bienveillance. Votre enfant pourra se sentir accompagné par vos paroles rassurantes et remplies d’empathie ce qui aura un réel effet sur son développement psychique.
Pour un accompagnement approfondi et des réponses à mettre en pratique au quotidien : vous pouvez faire appel à un coach parental.